Développement, Paix et solidarité - POLITIQUE GENERALE DE LA FIDEPS
Développement, paix et solidarité ne sont pas des mots neutres utilisés impunément, ils expriment des contenus très divers d'un utilisateur à l'autre. Sans entrer dans un débat philosophique, voici quelques précisions sur le contenu donné par la Fideps à ces trois mots qui expriment notre ambition et nos objectifs.
Le développement
Dans nos pays dits sous-développés, le développement est le plus souvent perçu comme le degré d’industrialisation et de modernité lié aux objectifs du marché mondial. Ce n’est pas notre vision.
La "modernisation" de la production et l’accroissement du PIB représentent certainement des potentialités de libération et de développement pour une communauté humaine, des potentialités seulement; l'analyse de situations économiques diverses dans des pays du Tiers Monde et dans des pays industrialisés nous prouve largement que l'accroissement du PIB n'entraîne pas systématiquement un accroissement de l'indice de développement humain (IDP), unité de mesure plus appropriée à notre vision.
Pour la Fideps, le développement est essentiellement le degré de réalisation du droit des humains à satisfaire leurs besoins : satisfaction des besoins primaires de s’alimenter et de protéger son intégrité physique (nourriture, vêtements, logements, soins de santé, soins divers, …), droit d’accéder aux savoirs sociaux acquis pour la satisfaction de ces besoins, droit d’utiliser et d’accroitre ces savoirs pour la production de biens de consommation - satisfaction de besoins secondaires de plus en plus larges : droit à la formation, à l’instruction, à l’éducation, à la culture, aux loisirs, liberté d’expression, de circulation, d’installation, droit à la reconnaissance et à la dignité
L’organisation de la production économique doit être "développée" dans le seul but de répondre à ces besoins et à ces droits, pour le bien-être de tous. Une économie qui organise la production dans le seul but de générer des profits pour une minorité en exploitant la majorité est vouée à l'échec à terme, elle contient en elle les germes de sa propre destruction.
Les besoins humains sont en constante évolution, le développement n'est donc jamais atteint, il se construit en permanence à travers l'histoire.
La solidarité
La solidarité entre les humains leur a été nécessaire pour survivre dans un environnement hostile : répartition des tâches selon les capacités physiques et intellectuelles des individus ou des groupes et selon le genre, protection des "petits" pendant toute la durée de leur apprentissage. Le besoin de « stabiliser dans la durée » la satisfaction de ces besoins primaires avec des outils primitifs et une maîtrise très insuffisante de l’environnement a engendré des conflits meurtriers entre les communautés humaines (conquête de territoires de chasse et de cueillette, domination).
 
La solidarité version moderne n’est pas toujours très éloignée de la solidarité primitive dans un monde hostile (par exemple, la solidarité syndicale pour survivre et se défendre dans le monde hostile de l’entreprise) mais elle est battue en brèche par le système d’organisation sociale dite moderne qui tend à isoler les individus et même à les opposer en les rendant concurrents et adversaires. Le but est clair : les empêcher de s’unir pour détruire le système présenté comme protection contre le chaos.
Aujourd’hui, les connaissances et les progrès techniques accumulés par l’humanité permettent, objectivement, de libérer les humains des problèmes de survie et d’envisager un accès universel au "confort", entendu comme la satisfaction des besoins primaires et secondaires. Les travaux "lourds et pénibles" qui réduisent encore l’espérance de vie de dizaines de millions d’individus peuvent être confiés entièrement à des machines. Le temps et l’énergie ainsi libérés devraient être consacrés à la culture, aux loisirs et aux échanges entre les humains. Ce n’est pas du tout ce que nous constatons et la raison majeure en est la disparition de la solidarité qu’il faut à tout prix restaurer et élargir, entre les individus et entre les communautés.
Dans nos sociétés "modernes et développées", la répartition des tâches n’est plus fixée par des "compétences naturelles" mais par une hiérarchisation arbitraire de ces compétences, associée à une discrimination organisée pour l’acquisition des compétences liées aux savoirs (accès inégal à l'éducation et à  l'instruction). Ce système et la logique du profit qui le sous-tend aboutit à une organisation inégalitaire de la communauté qui conduit à isoler un groupe de plus en plus restreint de "privilégiés" accumulant à leur seul profit les richesses produites, au détriment du plus grand nombre, progressivement privé de ses droits élémentaires naturels et reconnus. La solidarité et la coopération font place à la concurrence, à la compétition, à la loi du plus fort. Les tensions et les frustrations se développent, engendrant des conflits et des guerres meurtrières qui tendent à éliminer physiquement (et consciemment, n’en doutons pas) un nombre de plus en plus important de personnes devenues "inutiles" en dehors du "cercle magique" des privilégiés. Nous pensons que c’est suicidaire et l’actualité récente nous donne raison : ce système met en péril la survie de la planète et de l’humanité. Il ne nous protège pas du chaos, il l’organise. 
Ce qui se passe aujourd'hui dans le monde arabe est la preuve que le système n'engendre que misère, souffrances et exclusion, il est rejeté par les peuples.  Nous n'avons pas une solution de rechange toute prête, chaque peuple doit construire le système qui lui convient le mieux.
Elargir la solidarité et la coopération sur la base du respect mutuel, de la protection de la vie et de l’environnement au sein des communautés et entre les communautés n’est pas utopique (terme rendu péjoratif par le système), c'est une nécessité vitale et nous y souscrivons par bon sens et par conviction.
La solidarité à la Fideps n’est donc pas entendue comme un acte de charité donneur-receveur mais comme un échange/partage entre des individus liés par leur destin et leur survie sur une planète commune. Elle doit être universelle pour être efficace.
 
La paix
La paix n’est pas seulement l’absence de guerre, elle est d’abord une conséquence du développement, vu à la Fideps comme la satisfaction des besoins et des droits humains dont nous avons parlé plus haut.  Le "développement" prôné par le système, au contraire, préconise une "croissance" sans fin, il favorise la compétition sauvage et l'exclusion des plus vulnérables, il provoque la guerre pour permettre l’extension et la domination du marché.
La paix n’est pas non plus absence de conflit. Même dans une situation "idéale" de développement (soit la satisfaction universelle des besoins du moment), dans un contexte de solidarité et de coopération entre les individus et entre les communautés où les pressions et les frustrations liées à la compétition auraient pratiquement disparu, les risques de conflit ne sont pas exclus. La paix se construit dans une communauté quand les conflits et les divergences se règlent par le dialogue et le consensus, dans le respect mutuel des individus ou des groupes en conflit. L’activité principale d’une société de paix est le dialogue et la recherche de consensus.
 
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